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Les missions d'un éleveur

Eleveur, c’est un métier de passion. Découvrez ce qui fait le quotidien de ces
hommes et femmes, à travers leurs portraits et les éléments essentiels de la
conduite d’un élevage.

L'alimentation

Pour préparer un aliment, il faut : déterminer une formulation équilibrée et adaptée, sélectionner les bons ingrédients, les préparer et les mettre en forme.

Industriels de l’alimentation animale et éleveurs assurent aux animaux une
alimentation adaptée aux besoins de chaque âge, garantissant leur croissance, leur bonne santé, et contribuant à leur bien-être.

Les missions d'un éleveur

Bien que le porc soit un animal omnivore, c’est-à-dire que comme l’homme il
peut se nourrir aussi bien d’aliments d’origine végétale qu’animale, les
rations alimentaires dans les élevages français sont à base de produits
végétaux. Près d’un tiers des éleveurs français cultivent leurs céréales et/ou
oléoprotéagineux et fabriquent à la ferme tout ou partie de la nourriture de
leurs animaux. Les industriels de l’alimentation animale assurent la fabrication et la livraison à l’éleveur d’aliments parfaitement équilibrés. Enfin, l’eau est toujours en libre accès.

Chaque ration alimentaire est adaptée aux besoins nutritionnels de l’animal
selon son stade de développement : aliment porcelet, truie gestante et
allaitante, porc charcutier à différents stades… Cette alimentation équilibrée
et de précision est appelée « multiphase ». Elle présente également un
intérêt environnemental important puisqu’elle permet de diminuer les rejets
d’azote.

Le porc valorise aussi les co-produits des entreprises alimentaires non utilisables pour l’homme. Plutôt que d’être jetés, ces produits peuvent être intégrés aux rations des animaux. C’est par exemple le cas des tourteaux (partie du végétal qui reste après avoir été pressé pour obtenir de l’huile), des sons de céréales (enveloppes des graines) ou des produits brisés (riz, semoules, pains, biscuits…).

Confort

Parce qu’il n’a pas de pelage et ne transpire pas, le porc est très sensible aux températures et aux intempéries. L’éleveur s’assure en permanence du confort de ses animaux.

Dans les élevages en bâtiment, le porc est à l’abri des intempéries et l’air est renouvelé régulièrement. La température est régulée par le chauffage en hiver et la ventilation en été́. Les porcelets étant très sensibles au froid à la naissance, ils bénéficient de lampes chauffantes qui les maintiennent au chaud.

Dans les élevages en plein air, l’éleveur aménage des abris et des ombrières pour protéger les animaux des intempéries et des rayons du soleil. Et lorsqu’un porc se roule dans la boue, c’est pour mieux se rafraîchir !

Santé en élevage

Chaque élevage est suivi par un vétérinaire référent, qui travaille en collaboration étroite avec l’éleveur. Le vétérinaire prévient et soigne les maladies des animaux et conseille l’exploitant sur l’hygiène, l’alimentation et les conditions de logement des animaux.

Focus sur la maîtrise des antibiotiques
en élevage :

Lorsqu’un éleveur repère un animal malade, il doit être soigné dans les meilleurs délais. C’est à la fois une question de bien-être pour l’animal et également essentiel pour éviter la propagation d’une maladie au sein de l’élevage.

Les missions d'un éleveur

L’éleveur fait alors appel à son vétérinaire . La délivrance de médicaments et en particulier d’antibiotiques se fait toujours sur prescription d’un vétérinaire. Tous les traitements sont enregistrés dans le registre d’élevage. Les antibiotiques doivent être utilisés avec précaution pour préserver leur efficacité et limiter l’apparition d’antibiorésistance. Consciente de cet enjeu, la filière porcine est mobilisée pour continuer de diminuer le recours aux antibiotiques.

Cela passe :

  • par une bonne conduite sanitaire des élevages pour réduire l’apparition des maladies,
  • par le suivi des pratiques d’un panel d’éleveurs pour identifier les axes de progrès
  • ou encore un moratoire volontaire sur l’utilisation de certains antibiotiques.

Des résultats sont encourageants :

L’ANSES constate une baisse de l’exposition des porcs aux antibiotiques de - 58,5% entre 2011 et 2021, dépassant ainsi les objectifs du gouvernement qui étaient de - 25%.

Au‐delà la vaccination existante, les professionnels de la filière travaillent pour trouver des solutions alternatives à l’utilisation des antibiotiques telles que le travail sur la granulométrie de l’aliment, la digestibilité et la qualité des protéines ou encore l’utilisation d’argiles, d’huiles essentielles, de probiotiques ou d’oxyde de zinc dans l’aliment.

Les missions d'un éleveur

Sécurité sanitaire

Le bon état sanitaire de son élevage est fondamental pour un éleveur de porcs. Un gage de bonne santé de ses animaux, donc de durabilité de son activité.

Les animaux sont protégés des contaminations externes par l’application de mesures de biosécurité :

  • pour les animaux entrants (jeunes truies par exemple) : quarantaine voire vaccination, déparasitage…
  • pour les personnes intervenant dans l’élevage (salariés d’élevage, vétérinaires, techniciens) et les visiteurs : passage obligatoire par un sas sanitaire avant d’entrer dans l’élevage en tenue dédiée (combinaisons, bottes, surbottes, charlottes), lavages des mains voire douches.
  • pour les personnels qui vont d’élevage en élevage (chauffeurs) : des installations sont adaptées pour qu’ils n’aient pas à rentrer à l’intérieur de l’élevage (quai d’embarquement, silos extérieurs…).
  • pour le matériel : nettoyage désinfection (échographie par exemple).

Les installations sont adaptées pour limiter les contaminations par la faune sauvage : plan de lutte contre les rongeurs, bâtiments fermés, clôtures autour des élevages en plein air pour limiter les contacts avec les sangliers notamment.

Les installations sont régulièrement nettoyées et désinfectées :

  • En bâtiment : nettoyage et désinfection des salles et des nourrisseurs à chaque changement de salle des animaux
  • En plein air : nettoyage des équipements des cabanes, des nourrisseurs et des auges à chaque départ des animaux

Ces opérations de nettoyage – désinfection se font à l’aide d’un détergent homologué contre les bactéries, les virus et les champignons. La mise en place de ces mesures est très règlementée : les éleveurs sont dans l’obligation de les mettre en application et de les respecter. L’ambiance est adaptée pour garantir tout le confort notamment en termes de température : bâtiment avec chauffage et ventilation, cabanes pour les élevages plein air.

sécurité sanitaire

L’alimentation est saine, équilibrée et contrôlée pour satisfaire les besoins des porcs à toutes les étapes de leur vie :

  • contrôle qualité chez les fabricants d’aliment avec analyses d’échantillons,
    pour les éleveurs fabriquant leur propre aliment, conservation d’échantillons des matières premières et de l’aliment fini
  • contrôle de la qualité de l’eau pour l’abreuvement des porcs

Toutes ces dispositions sont décrites dans le Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène en élevage de porcs. Il a été élaboré sur la base du savoir-faire des éleveurs, confirmé par les apports de la science, et validé par les Pouvoirs Publics. Il sert désormais de référentiel à tous les éleveurs de porcs français.

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