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La filière porcine

130 000 emplois ancrés dans les territoires

Sources : IFIP et Inaporc d’après Gis Élevage Demain et le Recensement Agricole

La filière porcine française représente près de 22 300 entreprises au total : alimentation animale, élevages, abattage /découpe et charcuterie / salaison, distribution. Les éleveurs sont les plus nombreux : ils sont 10 000, dont 8 400 possédant plus de 20 truies. Il s’agit de fermes familiales pour la plupart réunies au sein de coopératives agricoles (90 % de la production). Ils génèrent de nombreux emplois sur les territoires puisque chaque élevage de porcs représente en moyenne 2,4 emplois.


De plus, la filière française se distingue par les nombreuses recettes de charcuterie : plus de 450, proposées par les 300 entreprises de charcuteries et les milliers d’artisans charcutiers. La France reste le pays où le nombre de spécialités régionales proposées est le plus important.

Au total, la filière représente 130 000 emplois directs et indirects, depuis l’alimentation animale jusqu’à la distribution (part affectée au porc).

Des élevages familiaux de taille modeste

Sources : Recensement agricole – IFIP

Avec une moyenne de 214 truies, soit environ 5 000 porcs produits par an, la taille des élevages porcins français est l’une des plus faibles en Europe. Comparativement, les exploitations porcines comptent en moyenne plus de 1 000 truies au Danemark et plus de 1 200 truies en Hollande, sans parler de l’Amérique du Nord où l’on compte facilement plus de 10 000 truies par élevage.

Le cercle vertueux de la complémentarité culture-élevage

Sources : Recensement agricole

Les élevages de porcs français sont implantés sur des fermes qui se distinguent par leurs surfaces conséquentes : en moyenne 102 ha. Cette vaste étendue de terres présente deux atouts notables : les fermes ont la possibilité de cultiver leurs propres céréales et des protéagineux pour nourrir les porcs sur place. De plus, l’élevage procure le fertilisant nécessaire aux cultures grâce au lisier.

Des initiatives en faveur du bien-être animal

La filière porcine est engagée dans une démarche de progrès continu en matière de conditions sanitaires et de bien-être animal. Les équipements des élevages répondent à des exigences parmi les plus strictes du monde à travers la réglementation européenne et vont même au-delà.

La France est en particulier un des deux seuls pays d’Europe à procéder à une anesthésie locale en cas de castration des porcs. Elle a en effet interdit la castration à vif depuis le 1er janvier 2022. Elle a également réduit l’utilisation des antibiotiques de -58,5 % en 10 ans, de 2011 à 2021, au-delà de la moyenne de l’ensemble des animaux d’élevages, située à 47 %. Par ailleurs, la filière mène de nombreuses actions comme la formation de référents au bien-être animal, le diagnostic de bientraitance animale dans les abattoirs…

Mobilisée pour continuer les avancées en la matière, la filière travaille aujourd’hui en étroite collaboration avec le Gouvernement sur le projet de nouvelle réglementation européenne et a même déjà entamé la mise en place des cases liberté pour les truies. Une généralisation qui prendra du temps et ne sera pas possible sans un accompagnement financier car son coût est évalué à environ 2 milliards d’euros. De plus, l’abandon des cages individuelles pose la question de l’agrandissement des bâtiments pour conserver le potentiel de production de la filière et sa capacité à contribuer à la souveraineté alimentaire du pays.

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